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Histoire du Groupement Fondonera

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Qu’est-ce qui a bien motivé les Fondonera à abandonner de vastes étendues de terre pour s’installer sur les hauteurs de ces montagnes aussi difficiles d’accès ? « Que pouvaient-ils redouter, ces migrants qui, fuyant les plaines d'accès difficile, avaient plutôt choisi de s'installer sur ce qui semble être les plus hautes terres de la région ? Le bellicisme de quelques voisins ombrageux ou la menace permanente des animaux sauvages aujourd'hui confinés dans les réserves forestières de Santchou ou de Foréké-Dschang ? La seule volonté de ces aventuriers de s'installer au-dessus de tous ceux qu'ils ont trouvés en contrebas est peut-être ce qui les a portés sur ces hauteurs. Ndounlah, pour le village au-dessus de tous les autres, en langue yemba et Fo'o, pour le chef. Fondonera, après une transcription améliorée, sera donc le roi du village au-dessus des autres. De la prétention ?

Le Fondonera, c'est connu, est d'un orgueil démesuré. Pour son honneur, il sacrifiait tout, dit-on. Il tolère mal la subordination à une autorité quelconque. Sur la route qui mène à ce royaume, connu pour être celui des vertiges, que d'illusions rattrapées par la cruelle réalité de la rigueur du site. Ici, on tient bon ou on lâche prise. Watsop, son tout premier roi, est  un bon vivant. Venu de Bafang, au Sud du royaume, il a bravé les Fombap pour s'installer sur ces hauteurs inexpugnables. Son intrépidité a traîné dans son sillage quelques audacieux, au rang desquels un ses serviteurs d'origine mbo, dénommé Adji Mobo. Ce brave bougre a une très belle épouse. Watsop, le roi, s'éprend d'elle, et pour son malheur, se fourvoie dans une relation coupable. L'abaissement du souverain est mal perçu et sa destitution réclamée. En réparation, Adji Mobo reçoit la couronne. S'amorce alors une consolidation du pouvoir qui va poser les bases du royaume actuel autour de cet arbre mystique appelé Ngak, qui surplombe l'entrée du palais royal. L'accès difficile de la contrée va préserver le royaume de l'asservissement du colon. Même l'audace des maquisards du mouvement nationaliste va défaillir au pied de ces rudes falaises protégées, dit-on par Fodounbing, ce Dieu ensorceleur qui brouille le temps et répand sur de potentiel ennemis des volutes de fumée anesthésiante. Confronté aujourd'hui à une régence de circonstance, le royaume attend son jeune souverain ».

Extrait de " Rois et Royaume Bamiléké " de Haman Mana * et Mireille BISSECK **

* Directeur de publication du journal Le Jour

** Journaliste à la CRTV

Par Etienne Ajifack

 

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HYMNE FONDONERA

 (Par Albert NTIGWO)

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Je suis Fondonerais

Et je suis fier de l’être

Je me battrai corps et âme

Pour défendre son honneur

 

Partout où je suis

Partout où je vais

Je ne perdrai point de vue

Que Fondonera est mon berceau

 

Je me battrai corps et âme

Pour le hisser au sommet

Que chacun à son niveau

Chacun selon ses moyens

 

Apporte sa petite pierre

A l’édifice d’un Fondonera NOUVEAU

Pour l’avenir de nos enfants

Peuple Fondonerais, du Nord au Sud

 

De l’Est à l’Ouest

Unissons nos forces

Pour bâtir Fondonera

Le bâtir pour demain.

 

Auteur-compositeur : Albert NTIGWO

Douala - Cameroun

Tél. : +237 77 45 73 17

• Créé en Mars 2003
• Revu et corrigé en Août 2004

Mélodie : Albert NTIGWO et Dieudonné WATEDEMBE

Prestations :

-          Chanté lors de la Semaine Culturelle de la Jeunesse Estudiantine Fondonera de Douala – JEFD – (Août 2004)

-          Chanté lors des festivités marquant la Fête du Travail organisée par l’Association des Enseignants Fondonera Résidant à Douala – ASEFORD – (1^er Mai 2005)

-          Interprété par les Femmes Nguiango (à Fondonera) lors de la pose de la première pierre du Palais Royal de Fondonera

 

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